top of page

AUGUST WALLA
1936 - 2001 / Autriche

 

Élevé par sa mère comme s'il était une fille, August Walla n'a pas jamais connu son père. Sujet à différents troubles, il ne peut suivre une scolarité normale et est placé dans une institution spécialisée. À l'âge de seize ans, il est interné après avoir menacé de se pendre et de mettre le feu à sa maison. Diagnostiqué schizophrène, il y reste quatre ans puis vit avec sa mère avant d'être admis à l’hôpital psychiatrique Gugging en 1970. En 1986, il intègre la Maison des artistes de Gugging.

À la fin des années 1950, August Walla commence à écrire des manifestes, à détourner des objets qu'il couvre d’inscriptions indéchiffrables et à photographier, mais c'est à Gugging qu'il est encouragé à créer une œuvre picturale dans laquelle écriture et dessin sont étroitement liés. Il invente des langages, combinant différents mots inspirés de dictionnaires de langues étrangères qu'il collectionne, associés à des dieux, des démons, des saints, des prophètes, des divinités imaginaires et des symboles énigmatiques.

 

Il remplit des milliers de pages de dessins et d'écriture et peint sur les murs et les meubles de sa chambre, sur les objets qu'il trouve, sur les façades de l’hôpital et sur celles des maisons avoisinantes. Il documente ensuite ses productions en les photographiant. Pour lui, ses œuvres seraient comme des talismans qui le protègent des dangers, notamment des esprits, des hommes et de la mort.

Figure iconique de l’art brut, son œuvre figure dans les plus belles collections mondiales dont celles de la Collection de l’Art Brut en Suisse, du MoMa à New-York ou bien encore du Centre Pompidou.

bottom of page