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DAGMAR HAVLICKOVA
1961 / République Tchèque

Graphiste de formation, elle fréquente le milieu intellectuel et artistique d’Olomouc. De religion orthodoxe, elle s’intéresse dès ses jeunes années aux enseignements spirituels et mystiques et se convertit au christianisme à l’âge de 22 ans.

A la naissance de ses deux enfants, elle arrête de dessiner et se consacre à la peinture sur soie et dirige une petite entreprise.

La mort de son mari en 1997 la plonge dans une longue errance qui aboutira à son internement.

Elle se réfugie dans une foi ardente qui va devenir sa planche de salut et lui permettre de retrouver la paix intérieure et la liberté.

Cette crise existentielle va donner un nouvel élan à son œuvre à travers un cycle de dessins composés d’un unique verset d’une prière qui devient la matérialisation de ses sentiments profonds et mystiques.

Ses mélopées scripturales qui forment parfois des œuvres de plusieurs mètres de long lui demandent des semaines de travail. Elle trouve, grâce à ces mantras virevoltants sur la blancheur de la feuille, calme et sérénité. Les enchevêtrements, recouvrements des mots forment des palimpsestes et créent parfois des effets cinétiques.

A l’instar de certains auteurs de poésie visuelle, nous assistons à une dissémination du sens, une dislocation du langage. Les lettres deviennent un ensemble d’artefacts qui ignorent leur vocation première de signifiant, elles se métamorphosent pour donner vie en une œuvre sensible, délicate et poétique.

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