JAN KRIZEK
1919 - 1985 / République Tchèque
Jan Krizek entreprend des études à l’Académie des beaux-arts de Prague – rapidement interrompues par le début de la Seconde Guerre mondiale. Le jeune homme explore en autodidacte un large champ de domaines, allant de l’art religieux à la physique moléculaire en passant par l’architecture et l’anatomie. Il émigre à Paris en 1948, où il reprend son activité de sculpture. Faute de moyen, il utilise des pierres de démolition qu’il ramasse sur des chantiers. Jan Krizek s’intéresse à l’art archaïque, à la statuaire sumérienne, grecque, précolombienne et romane qu’il considère comme des exemples d’accomplissement artistique. Jean Dubuffet découvre ses sculptures et organise une exposition dans le sous-sol de la Galerie Drouin, en 1948. Ses œuvres sont également remarquées par les milieux surréalistes et André Breton, avec qui il entretient une brève correspondance.
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À défaut de matériel et d’espace pour la sculpture, il poursuit ses recherches par le dessin et la peinture, utilisant l’encre, la gouache et la mine de plomb. Il représente des figures – souvent féminines – et des visages au tracé fugace. En 1962, il doit quitter Paris à la suite d’une dénonciation concernant sa situation irrégulière en France. Le choc provoqué par cet événement lui fait, semble-t-il, cesser définitivement la sculpture, Jan Krizek détruit plusieurs pièces en partant de Paris, mais continue toutefois à dessiner des études pour de potentielles œuvres en trois dimensions.