top of page

Élève de l'Académie des beaux-arts de Prague, Miroslav Tichy arrête ses études à l'été 1948, probablement pour des raisons personnelles et politiques (coup de Prague). Durant les années 50, il imite Picasso, Cézanne et Matisse, suit les tendances cubistes et impressionnistes. Il passe à la photographie dans les années 70. Tichy explique ainsi le passage à la photographie :« Les peintures étaient peintes, les dessins dessinés. Qu'avais-je à faire ? Je cherchais un autre moyen. Avec la photographie, j'ai trouvé quelque chose de nouveau, un nouveau monde. »

Il construit alors lui-même ses appareils photographiques et son agrandisseur, à partir d'ustensiles divers, de plaques de métal, de verre optique pour lunette, etc.

Le thème de ses photographies est quasi exclusivement la représentation de femmes que Tichy aborde dans les rues, à la piscine. Il dégaine son appareil, caché sous son pull, au moment propice, prenant un cliché sans regarder au travers du viseur, se disant capable, par ce moyen, de « prendre une hirondelle en plein vol ». Cette méthode explique le style de Tichy, sous-exposé, peu net, à partir de négatifs abîmés. Il arrête de créer au début des années 90.

Les plus grands musées et événements internationaux vont rapidement saluer le génie de Tichy: Harald Szeemann organise sa première exposition personnelle à la biennale de Séville de 2004, rétrospective personnelle à la Kunsthaus de Zurich en 2005, première exposition personnelle en Tchéquie en 2006, à Brno avec un concert du compositeur et interprète britannique Michael Nyman.

Tichý a été également exposé aux Rencontres photographiques d'Arle en 2005 où il reçoit le « prix découverte » de l'année.

Tichy est le seul artiste d'art brut à ce jour à avoir eu une grande exposition monographique  au Centre Pompidou en  2008.

"Je suis le prophète de la désintégration, le pionnier du chaos, car les choses nouvelles ne peuvent émerger que du chaos". Miroslav Tichy

 

bottom of page