Issu du peuple Bété qui regroupe plusieurs ethnies du centre-ouest de la Côte d’Ivoire, Frédéric Bruly Bouabré fréquente l’école française pendant neuf ans. Engagé dans la marine nationale d’Afrique occidentale française en tant que matelot, il débarque à Dakar en 1941. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, il reste au Sénégal, travaillant comme commis jusqu’en 1957. Il retourne par la suite dans son pays d’origine où il est fonctionnaire, puis employé au musée d’Abidjan.

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Il reçoit en songe une révélation divine le 11 mars 1948 qui va influencer sa vie et son œuvre : « (Lorsque) Le ciel s’ouvrit devant mes yeux et que 7 soleils colorés décrivirent un cercle de beauté autour de leur Mère-Soleil, je devins Cheick Nadro : celui qui n’oublie pas ».

Dès lors, Il consigne ses recherches dans des manuscrits qui embrassent tous les champs de la connaissance et se donne pour vocation d’unifier et de pacifier l’humanité.

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Frédéric Bruly Bouabré a créé l’alphabet bété qui se compose de 448 signes. Il a retranscrit des contes, des textes de la tradition bété et des poèmes en utilisant cette écriture. Ses recherches ont été publiées en 1958 par Théodore Monod.

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A partir de 1970, il dessine sur des petits cartons de la taille d’une carte postale ses visions, ses songes, ses observations qu’il réunit sous le titre « Connaissance du Monde ».

Son œuvre est exposée pour la première fois en Europe en 1989 lors de l'exposition « Magiciens de la terre ». Son œuvre a fait l’objet d’expositions monographiques parmi les plus prestigieuses institutions muséales telles que le MOMA, Le Centre Pompidou ou bien encore la Tate Modern Gallery de Londres.